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Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
Descriptif
Il est normal qu’un enfant manifeste de l’inattention, de l’impulsivité et/ou de l’hyperactivité de temps à autre. Cela ne signifie pas forcément qu’il soit atteint d’un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) !
En Belgique, seuls les médecins neuropédiatres et les pédopsychiatres sont habilités à poser un diagnostic de TDA/H, qui repose sur un faisceau de 4 critères :
- L’inattention et les symptômes d’hyperactivité/impulsivité sont excessifs pour le niveau de développement de l’enfant (l’âge) et ne doivent pas être attribuables à une autre cause (dépression, anxiété, trouble de l’attachement, etc.).
- Le caractère excessif de ces symptômes s’inscrivent dans la durée ; ils doivent être présents depuis plus de 6 mois.
- Les symptômes s’observent dans au moins 2 environnements fréquentés par l’enfant (école, famille, activités extrascolaires, etc.). Le TDAH n’est pas réellement un déficit, mais plutôt une fluctuation importante de l’attention. Dans un domaine ou une activité qui le passionne, l’enfant TDAH peut se montrer (très) concentré.
- Les symptômes ont un impact négatif sur la vie et le fonctionnement global de l’enfant : scolarité, apprentissages, socialisation, relations familiales, etc.
Prise en charge
La prise en charge du TDA/H au sein du service du Service de psychiatrie du bébé, de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte de l’HUB est multidisciplinaire.
- La mise au point diagnostique du TDAH commence par une consultation avec un.e pédopsychiatre. Celle ou celui-ci interroge le(s) parent(s) et l’enfant (selon son âge) et observe son comportement.
- Bilan(s) complémentaire(s) : afin d’exclure d’autres causes ou de confirmer ou préciser le type de TDAH, des examens ou des avis complémentaires peuvent être nécessaires (mais pas systématiques), notamment
- un bilan neuropsychologique pour évaluer le profil de fonctionnement de la mémoire, la concentration, l’impulsivité, etc. ;
- un avis logopédique pour détecter d’éventuels troubles de l’apprentissage (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, etc.), souvent associés au TDAH.
- La prise en charge thérapeutique du TDAH est conforme aux recommandations internationales et européennes. Elle inclue une approche multidisciplinaire la plus personnalisée possible, en fonction des situations et des besoins :
- suivi individuel de l’enfant chez le ou la pédopsychiatre et éventuellement un.e psychologue spécialisé.e ;
- thérapie familiale en cas de difficultés familiales associées ;
- coaching parental (conseils éducatifs pour canaliser l’enfant) ;
- séances de psychomotricité relationnelle (pour les moins de 6 ans) ;
- aménagements scolaires pour élèves à besoins spécifiques (casque antibruit, temps supplémentaire pour réaliser les exercices et tests, etc.) ;
- coaching scolaire (méthode de travail, etc.) ;
- compléments alimentaires et/ou modification des habitudes alimentaires ;
- conseils sur l’hygiène de vie (sommeil, activité physique, etc.).
Si ces approches ne suffisent pas et après discussion entre la pédopsychiatre, les parents et l’enfant, une médication personnalisée peut être envisagée. Celle-ci est toujours prescrite à la dose minimale efficace. Le dosage et la posologie du médicament sont régulièrement évalués et adaptés aux besoins et à l’évolution de l’enfant.
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Conseils
La prise en charge d’un TDA/H est un travail d’équipe sur le moyen/long terme. Le personnel soignant (médecin, psychologue, psychomotricienne, logopède, etc.) est là pour conseiller, soutenir et accompagner, si possible en collaboration avec le corps enseignant. Cela dit, il est primordial que les parents et l’enfant lui-même s’impliquent activement dans le traitement. Objectif : donner un maximum de chances à l’enfant, l’ado, puis l’adulte avec TDAH d’exploiter ses points forts et de s’épanouir dans les différents domaines de sa vie.
Recherche
La psychiatrie nutritionnelle – c’est-à-dire les liens entre l’alimentation, la flore intestinale et le TDAH – fait l’objet d’un nombre croissant de recherches scientifiques. À l’Huderf, la Pr Isabelle Massat s’intéresse notamment à l’impact potentiel de certains nutriments sur les symptômes du TDAH.